Le club de go de Fribourg a été fondé le 12 avril 2024 afin de promouvoir ce jeu dans le canton.

Nous sommes quelques amateurs-rices passionnés-es qui se réunissent actuellement tous les vendredis
de 16h30 à 19h à La Cigogne, rue d’Or 24, Fribourg.


Illustration "Café de la Cigogne", Marie-Claude Rappo.

Nous vous invitons à venir découvrir un jeu qui, à partir de matériaux et de concepts les plus élémentaires, bois et pierre, ligne et cercle, blanc et noir, combinés avec des règles très simples, offre au débutant un nombre de parties possibles (14 suivi de 767 zéros) beaucoup plus grand que le nombre d'atomes dans l'univers (10 suivi de 79 zéros) !

Nous accueillons volontiers toutes personnes intéressées
et les initions avec plaisir.

Origine et développement

L'origine de ce jeu se perd dans la nuit des temps, il y a probablement plus de 3 millénaires, quelque part au milieu de l'Asie. Les premières mentions écrites du jeu de go remontent à plusieurs siècles avant J.-C. en Chine (Annales des Printemps et Automnes, 722-481 av. J.-C.), Il est ensuite ajouté aux trois arts sacrés (peinture, musique et calligraphie) pratiqués par l'empereur et ses courtisans pour devenir un des quatre arts du lettré. Il arrive en Corée au Ve siècle puis atteint l'archipel nippon.

Par un décret de l'impératrice Jitō promulgé en 701, l'aristocratie s'arroge le droit d'y jouer. Sa pratique se généralisera parmi les samouraïs comme entraînement à la stratégie militaire. Les moines boudhistes auxquels sont interdits la musique et les jeux de hasard, obtiennent aussi ce droit. Après l'unification du Japon par Tokugawa Ieyasu en 1603, ils créeront les 4 académies, Honinbo, Hayashi, Inoue et Yasui qui seront subventionnées par le shogunat et se disputeront le titre de mejin. Il acquiert un statut officiel et devient une institution. Il vit sa période classique et un âge d'or.

En 1868, avec la restauration Meiji, il perd ses repères féodaux et ses mécènes. En 1924, après un temps de crise profonde, fut fondé la Nihon Ki-in qui se donna pour mission de démocratiser le go. En Chine où il végétait depuis des siècles, il connait un renouveau spectaculaire dès les années 1980 suivi par la Corée dans les années 1990 avec l'irruption de très forts joueurs.

Dans ces pays et dans une grande partie de l'Asie, le go est très populaire et jouit d'un statut bien supérieur à celui que l'on attribue aux échecs en Occident. Il est plus considéré comme étant éducatif et pédagogique que simplement ludique et fait partie de leur culture. Dès l'âge de 6 ans, des enfants apprennent dans des écoles spécialisées à devenir joueur professionnel. Devenus adultes, quelques milliers d'entre eux, salariés par leurs fédérations s'affrontent dans des tournois sponsorisés par les médias et les grandes firmes dotés de prix de plusieurs centaines de milliers de francs... ou donnent des cours. Il est aussi de bon ton pour un candidat à un poste de manager d'indiquer au moins 1er dan au go sur son CV.

En 2016, la victoire surprise (4-1) d'Alpha go sur un des meilleurs joueurs professionnels, Lee Sedol, marque la fin de la supériorité humaine dans ce domaine et ouvre de nouvelles perspectives aux joueurs de go et au programmeur informatique (réf).

En Europe et dans le reste du monde, le go commence à être connu à la fin du XIXe siècle essentiellement par l'intermédiaire du Japon, aussi des termes japonais (réf) sont souvent utilisés pour décrire les phases du jeu. L'intérèt pour ce jeu c'est depuis constamment accru et l'apparition de serveur de go en ligne entraine une forte augmentation du nombre de joueur et de leurs aptitudes. On compte actuellement plus de 40 millions de joueurs dans le monde, dont 1 million d'Européens.

Nous espérons que d'autres Fribourgeois s'y joignent
et que ce jeu extraordinaire reçoive l'accueil qu'il mérite.